"On casse tout à l'intérieur !" : le chantier de rénovation des halles centrales de Béziers a débuté
Durant au moins un mois, les entreprises vont tout casser à l'intérieur des halles de Béziers et au sous-sol et évacuer tout ce qui reste des anciens étals des commerçants et artisans.
Un capharnaüm rugissant. Des barrières cernent désormais les halles centrales de Béziers et en condamnent l'accès, exception faite des personnes habilitées à travailler sur le chantier. Grues et nacelles, pelles mécaniques et autres engins de démolition sont à pied d'œuvre pour faire table rase du passé, en surface comme dans les sous-sols.
La cure de jouvence a débuté et elle va durer huit mois. À l'extérieur, des ouvriers, juchés sur leur perchoir, démontent les encadrements et les fenêtres. À l'intérieur, le spectacle est encore plus impressionnant : dans un fracas monstre, les engins manœuvrent pour tout casser. La brasserie L'Hallegria, la seule à rester ouverte pendant les travaux, est tout emmitouflée de bâches de protection.
Travaux de rénovation des halles de Béziers : c’est parti pic.twitter.com/qhlS52GmR4
— Midi Libre Béziers (@MLBeziers) February 13, 2024
Casser murs et cloisons à l'intérieur
"Notre mission est de tout démolir, sourit Jérémy Ratel, conducteur d'engins pour la société Micka TP. On casse tout à la minipelle, on évacue tout ce qui reste des anciens étals et on rase les cloisons et murs intérieurs. On va aussi enlever tout ce qui est carrelage au sol pour mettre la dalle à nu". Idem au sous-sol où les artisans et commerçants avaient leurs chambres froides, leurs labos de préparation et leurs espaces de stockage.
Le chantier a débuté ce lundi 11 février, à 10 h, "après constat d'huissier de l'état du sol", sur le pourtour des halles. Les entreprises mobilisées prennent donc beaucoup de précautions pour ne pas abîmer les pavements extérieurs. "On a d'ailleurs placé les bennes d'évacuation sur des cartons", poursuit Jérémy Ratel. Des tombereaux de 35 m3, avec un camion qui tourne dès que l'une est pleine et évacue le contenu vers le site de Valoridec, qui recycle et valorise les déchets industriels.
Le conducteur d'engins estime qu'il leur faudra "un mois à un mois et demi pour tout débarrasser". Pendant ce temps, le cabinet Naos architecture, chargé du projet de rénovation, et des spécialistes structures examinent le bâtiment, plans à l'appui, sous toutes ses coutures. Selon certaines sources, l'ossature métallique des halles serait vraiment corrodée à certains endroits. Lors du dernier conseil municipal, des éléments techniques ont d'ailleurs été précisés : "On découvre le mauvais état du métal enfoncé dans le sol. Il est beaucoup plus détérioré qu'on ne l'imaginait", a ainsi expliqué Robert Ménard. "Alors oui ça a coûté plus cher que prévu, car le chantier se déroule plus vite et que l'on fait face à des dégâts plus importants", a encore souligné l'élu. Pour rappel, le coût total de cette profonde rénovation est estimé à 16 millions d'euros.
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