Au fil de l’eau, une journée alésienne tissant le divertissement au savoir et à la conscience
Samedi 4 mai, sur les berges du Gardon d'Alès, la deuxième édition de la “journée nature & ruralité”, initiée par la fédération de pêche du Gard, soutenue par l'agglomération, a séduit.
C’est sûrement l’histoire la plus “straordinario” d’un premier jour de pêche. Samedi 4 mai, Giulia Virzi, canne en main se régale à répéter des lancers d’un leurre rose.
Sous le regard de sa mère, Anna, professeure d’italien à Salindres, qui longtemps lui a raconté comment elle avait mis à l’amende, dans sa jeunesse, des pêcheurs chevronnés du golf d’Ustica.
" J’ai adoré pêcher et les poissons venaient à moi », sourit celle que l’on surnomma, dans toute l’île, “professore pescatore”.
Et, comme en héritage, cette passion s’est transmise. Comme celle que partage, un peu plus loin sur la berge Julien Sanmiquel, assurant une démonstration de pêche équipée de matériel Smith. Infirmier de son état, à Mende (48) c’est au bord de l’eau qu’il fait découvrir les techniques nouvelles à Nicolas Charaix, Randy Jordan et leurs fils.
Le discours devient plus technique quand le spectacle de la chienne Padie nageant au secours d’un planchiste simulant un malaise attire le monde aux berges du Gardon. Christophe Eck, maître-chien sauveteur aquatique et propriétaire de ce Terre-Neuve de 5 ans, ne se lasse pas d’évoquer les qualités de ce molosse. Suscitant l’étonnement lorsque celui-ci révèle que ce chien a les pattes… palmées.
Sur le haut des berges du Gardon, le paysan ribautain Louis Julian, film à l’appui, évoque le lien malheureusement méconnu entre la terre et le climat, Adéline Constance évoque la valorisation d’une castanéiculture fondant une cosmétique sans eau et initiant la création de son entreprise L’accent tandis que Jean-Marie David, ancien restaurateur à Aramon, se souvient du miracle de ces pêches d’aloses au vire-vire sur un Rhône aujourd’hui pollué…
Au fil de l’eau, les réflexions s’engagent, les connaissances s’enrichissent et, comme les rivières finissent à la mer, alimentent la prise de conscience d’un élément fragile. À préserver.