Fourgon attaqué : journée "prison morte" au centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone, en deuil ce mercredi
Depuis 6 heures du matin ce mercredi 15 mai, l’ensemble des personnels de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone ont décidé de bloquer l’établissement à l’appel des syndicats Ufap-Unsa justice et Force ouvrière.
Depuis ce mardi 14 mai, l’émotion est à son paroxysme pour la grande famille pénitentiaire qui est en deuil. Vers 11 heures en effet, un convoi transférant un détenu incarcéré au tribunal dans le cadre d’une procédure criminelle a été attaqué à l’arme lourde au niveau du péage d’Incarville dans l’Eure.
Le commando ainsi constitué, ultra-déterminé, n’a pas hésité à tirer sur les escortes du pôle de rattachement des extractions judiciaires (PREJ) de Caen faisant deux morts, deux blessés en urgence absolue et un blessé léger, touché à l’oreille.
Toutes les catégories de personnels solidaires
Des faits tragiques et sauvages qui ont conduit les syndicats Ufap-Unsa justice et Force ouvrière à lancer un appel national au blocage des centres pénitentiaires de France pour marquer leur soutien aux victimes et exprimer leur solidarité.
Ce mercredi 15 mai, dès 6 heures du matin, la prison de Villeneuve-lès-Maguelone a ainsi été bloquée par toutes les catégories de personnels de l’établissement qui se sont rassemblés devant la porte (surveillants, officiers, conseillers d’insertion et de probation et personnels administratifs).
Aucun mouvement n’a été autorisé à l’intérieur : "pas de parloir, pas de promenade". À noter que le SAS (Structure d’accompagnement vers la sortie) de Montpellier a lui aussi été bloqué. Les drapeaux ont été mis en berne à 10 heures et une minute de silence nationale a été observée à 11 heures.
Au moment où, devant les deux établissements pénitentiaires du département et dans nos tribunaux judiciaires des minutes de silence sont observées en la mémoire des deux surveillants pénitentiaires assassinés hier et de leurs trois collègues blessés à Incarville,
— Préfet de l'Hérault \ud83c\uddeb\ud83c\uddf7 (@Prefet34) May 15, 2024
j'assure mon… pic.twitter.com/t2gqiPaO21
De nombreuses revendications
Au rayon des doléances, ils revendiquent, entre autres, "la réduction drastique des extractions en favorisant l’utilisation de la visioconférence des magistrats ou leurs déplacements en établissements. Une refonte et une harmonisation des niveaux d’escorte. La fin des escortes panachées et, a minima, trois agents."
"La nécessité d’égalité de traitement en termes de moyens entre la métropole et les Drom-Com (départements et régions d’outre-mer et collectivités d’outre-mer). Des équipements et du matériel mieux adaptés. Le déploiement accéléré des brouilleurs de téléphones portables et du contrôle des drones…"