Guerre en Ukraine : trêve olympique, entretien de Zelensky, village saisi dans la région de Kharkiv... le point sur la situation
Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce samedi 18 mai 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.
La Russie affirme avoir saisi un village dans la région de Kharkiv
La Russie a affirmé samedi avoir saisi un village près de Vovtchansk, dans la région ukrainienne de Kharkiv, où l'armée russe a lancé une nouvelle offensive la semaine dernière.
"Les unités du groupement du nord ont libéré le village de Staritsa dans la région de Kharkiv et poursuivent leur avancée en profondeur des positions défensives de l'ennemi", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Entretien de Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accordé vendredi dans un entretien exclusif à l'AFP et a évoqué différents surjets concernant le conflit opposant son pays à la Russie.
\ud83c\uddfa\ud83c\udde6 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit s'attendre, dans un entretien exclusif à l'AFP, à une offensive russe plus large dans le Nord et dans l'Est qui viserait à prendre Kharkiv, régions où Moscou poursuit son assaut d'ampleur lancé le 10 mai #AFPVertical \u2935\ufe0f pic.twitter.com/ARrKfcj7uP
— Agence France-Presse (@afpfr) May 18, 2024
Il a expliqué qu'il manquait d'hommes et que cela affectait le moral des troupes, alors qu'une nouvelle loi sur la mobilisation entre en vigueur samedi pour regarnir les rangs de l'armée. "On doit remplir les réserves. Il y a un nombre important de brigades qui sont vides. On doit le faire pour que les gars (qui sont sur le front) puissent avoir des rotations normales. C'est comme ça que le moral s'améliorera", a-t-il dit.
La Russie n'a pas les moyens de lancer un nouvel assaut d'ampleur contre Kiev, a jugé vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que Moscou est à l'offensive dans l'Est et le Nord-Est de l'Ukraine. "Ils n'ont pas les forces pour une offensive d'ampleur sur la capitale comme ils l'avaient fait au début de l'invasion", a estimé Zelensky, qui pense que le Donbass (est), et Kharkiv (nord-est) sont les cibles principales du Kremlin.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reproché vendredi aux Occidentaux d'interdire à l'Ukraine d'utiliser les armes fournies par l'Europe et les Etats-Unis pour frapper le territoire russe. "Ils peuvent nous frapper depuis leur territoire, c'est le plus grand avantage dont la Russie dispose, et nous ne pouvons rien faire à leurs systèmes (d'armements) situés sur le territoire russe avec les armes occidentales. Nous n'en avons pas le droit", a-t-il indiqué, soulignant s'en être plaint cette semaine encore auprès du secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé vendredi que l'Occident avait "peur" aussi bien d'une défaite russe que d'une défaite ukrainienne, une situation qu'il qualifie d'"absurde". "Nous nous trouvons dans une situation absurde où l’Occident a peur que la Russie perde la guerre. Et (en même temps) il ne veut pas que l'Ukraine la perde. Parce que la victoire finale de l'Ukraine mènera à la défaite de la Russie. Et la victoire finale de la Russie mènera à la défaite de l'Ukraine", a-t-il dit.
Trêve olympique rejettée par Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué, dans un entretien vendredi à l'AFP, avoir rejeté l'idée de "trêve" dans la guerre avec la Russie pendant la durée des Jeux olympiques de Paris que souhaitait le président français Emmanuel Macron. "J'ai dit: Emmanuel, nous n'y croyons pas. Imaginons une seconde qu'il y ait un cessez-le-feu. D'abord, on ne fait pas confiance à (Vladimir) Poutine. Deuxièmement, il ne va pas retirer ses troupes. Troisièmement, dis-moi Emmanuel, ai-je dit, qui garantit que la Russie ne va pas en profiter pour faire venir ses troupes sur notre territoire", a raconté Volodymyr Zelensky, rejetant une "trêve qui ferait le jeu de l'ennemi".
"Nous ne sommes pas contre une trêve, nous ne sommes pas contre la fin de la guerre. Mais nous voulons une fin juste à cette guerre. Et nous sommes contre une trêve qui ferait le jeu de l'ennemi", a-t-il ajouté.
Quelques heures plus tôt, le président russe, en déplacement en Chine avait sous-entendu qu'il était opposé à une trêve olympique car son pays était interdit de JO à cause de son invasion de l'Ukraine. "Les fonctionnaires sportifs internationaux violent aujourd'hui les principes de la Charte olympique (...) à l'égard de la Russie en empêchant nos sportifs de participer aux JO sous leur drapeau, avec leur hymne national, mais ils veulent que nous nous pliions aux règles qu'ils nous imposent", a-t-il déclaré. "Pour exiger quelque chose des autres, il faut soi-même respecter les règles", a-t-il conclu.
Emmanuel Macron a assuré lui vouloir "tout faire" pour avoir une trêve olympique à travers le monde durant les JO. Il a affirmé que le président Xi Jinping lui avait apporté début mai son soutien. MM. Xi et Poutine, qui se sont vus longuement à Pékin jeudi, n'ont pas évoqué publiquement le sujet.
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