Des parents d’ULIS dénoncent une situation qui se "dégrade" en classe
À l’École Romain-Rolland d’Alès, un collectif réclame "transparence et communication" de la part de l’équipe pédagogique en charge des classes spécialisées.
Devant l’École Romain-Rolland, le collectif des parents d’enfants en classe ULIS (Unités localisées pour l'inclusion scolaire) s'est réuni ce jeudi 2 mai. Depuis novembre, une situation "compliquée" inquiète le groupe, qui constate à la fois une carence de personnel pédagogique, et dénonce un manque de communication entre la hiérarchie et les parents. Tout simplement, une situation qui se "dégrade" au fur et à mesure des semaines et ce, depuis la rentrée scolaire de septembre.
"Le personnel doit monter au créneau"
L’année débute avec une équipe composée de deux accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), parties entre-temps. "Elles n’ont été remplacées que par une seule AESH-co, et nous n’avons eu aucune information officielle sur ce sujet", explique l’un des parents. "La communication n’est pas satisfaisante, on doit pouvoir informer et préparer nos enfants au changement, or, on stagne, on revient toujours au point zéro. Aussi, les enseignants remplaçants sont des contractuels, qui n’ont pas la formation CAPPEI (non obligatoire, NDLR), rapporte le collectif. Le personnel enseignant doit monter au créneau, se rendre accessible pour des enfants qui ont besoin de stabilité. À ce stade, nous n’avons même pas de mails officiels, mais des infos de dernière minute, rapportées du bouche à oreille. On essaie de faire remonter ces problématiques, notamment lors d’un conseil d’école, mais la question n’a pas été traitée, puisque pas à l’ordre du jour", constate le groupe. "Avec nos enfants c’est déjà un parcours du combattant au quotidien, si l’école ne nous aide pas, on ne s’en sortira pas."
"Personne n'est responsable de la situation"
Dans un courriel porté à la DSDEN du Gard, et le Rectorat de Montpellier, le collectif précise que "Les conditions initiales de l’accompagnement de nos enfants ne sont plus les mêmes, aujourd’hui, onze enfants en ULIS, avec 1 AESH-co."
Les parents, "conscients des difficultés à recruter une AESH-co" et des besoins sur le territoire, réclament néanmoins "transparence et communication" au sujet de ces remplacements, et du fonctionnement général au sein du dispositif ULIS. Fin mars, une réunion avec l’enseignante, sur le départ, de la classe Ulis était prévue à l’agenda. Selon le collectif, après constatations "de problèmes internes qui existent entre les membres du personnel de l’école", la directrice de l’école et l'inspectrice du secteur d'Alès, ont "interdit" à cette même enseignante de les rencontrer.
À la veille des vacances de Pâques, toujours à la recherche d’explications sur la situation scolaire de leurs enfants, le collectif rencontre Christian Chambon, élu à l’éducation, ainsi que la directrice de l'établissement. "L'Education nationale n'a pas assez de personnel labellisé, admet ce dernier, soutien du collectif. Les examens pour travailler en Ulis sont trop exigeants. Ce qui créé un manque de personnel qualifié", explique Christian Chambon. "Quant aux contrats d'AESH, recrutés localement, sont précaires, aux salaires bas."
La situation reste floue, et ne pourra donc être réglée à court terme, prévient l'élu. "La situation ne dépend pas de la directrice, et la professeure actuelle est seule en poste, sans formation, ce qui est difficile pour elle", rappelle l'élu. "Personne n'est responsable de cette situation."
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