Des vergers de conservation pour des espèces fruitières menacées

  • Jusqu’à présent, 18 vergers ont été créés sur le territoire du Parc.
    Jusqu’à présent, 18 vergers ont été créés sur le territoire du Parc.
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CORRESPONDANT

Face aux risques réels de voir disparaître à jamais des variétés fruitières anciennes, le Parc naturel régional du Haut-Languedoc a entrepris, entre 2000 et 2013, un inventaire du patrimoine agricole du territoire. L’opération a alors permis de recenser pas moins de 43 pommiers de tradition locale menacés d’extinction dans un avenir proche, mais aussi de sensibiliser à la perte de biodiversité et à l’importance de contribuer à leur sauvegarde.

Un partenariat avec des collectivités, principalement des communes, a été créé dans le but d’implanter un réseau de vergers de sauvegarde concernant 5 variétés de pommes identifiées comme locales, anciennes et typiques du Haut-Languedoc. Il s’agit de la Milharenque, de la pomme de Rouairoux, de la Cœur de bœuf, de la Janissole et de la Rainette de Marso. Toutes présentant des qualités gustatives incontestables et des capacités de conservation intéressantes. Des anecdotes sont également ressorties de cette enquête. Par exemple "dans le hameau de Sot, un forgeron, possédant un arbre aux pommes fort appréciées, distribuait des greffons aux personnes" pour la pomme de Rouairoux. Ou encore : "Elle était si parfumée, qu’entreposée dans l’armoire, elle pouvait parfumer les vêtements", pour la Rainette de Marso, un hameau de la commune de Riols.

Jusqu’à présent, 18 vergers ont été créés à Lunas, Pont-de-l’Arn sur deux sites, Saint-Amans-Soult, Saint-Amans-Valtoret (en 2016) ; à Aiguefonde, Anglès, Le Rialet et Mazamet (en 2017) ; à Verdalle au lycée agricole de Touscayrats (en 2018) ; à Labruguière (en 2019) ; à Cassagnoles et Les Cammazes (en 2024) ; à Aigues-Vives, Castanet-le-Haut, Le Pradal, Massaguel et Fontrieu (en 2024).

L’an prochain, de nouveaux terrains seront concernés pour atteindre alors 29 sites de vergers de sauvegarde. Ce qui portera à plus de 530 le nombre d’arbres plantés. Ces sites sont aussi des supports pour la sensibilisation de tous.

Des panneaux présentent le projet et la démarche sur chaque site et des animations sont proposées aux écoliers qui ont pu participer à la plantation d’un grand nombre de ces vergers mais aussi bénéficier d’animations scolaires axées sur la pollinisation et la biodiversité.

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