Pierre Cayol raconte la genèse de sa fresque réalisée à la chapelle du Domaine de Manissy

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  • Pierre Cayol devant une partie de sa peinture murale.
    Pierre Cayol devant une partie de sa peinture murale.
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CORRESPONDANT

Depuis l’automne 2023, l’artiste peintre tavellois, Pierre Cayol, a commencé la réalisation d’une fresque sur les murs de la chapelle du Domaine de Manissy. Ou plutôt "une peinture murale, c’est une question de technique", comme souhaite-t-il le rappeler. La chapelle, construite vers 1830, accueillait les paroissiens une fois par semaine. Après le passage d’une communauté carmélite viendront le silence et la déshérence jusqu’à ce qu’elle soit restaurée et réenduite à l’intérieur par les pères missionnaires de la Sainte-Famille.

L’intérêt de Pierre Cayol pour ce lieu largement délaissé projette un avenir pour tous. L’idée d’y réaliser une fresque voudrait signer le temps d’un nouvel âge pour les murs qui ont vu passer et entendu tant de prières. Le travail est toujours en cours et voici ce que Pierre Cayol peut nous décrire à son sujet : "J’ai voué ma vie à la peinture, au dessin, aux arts graphiques. Il se trouve que je suis ce qu’on appelle un croyant. Souvent, j’ai confié à des amis que j’aimerais décorer une chapelle… La chose s’est répétée et Olivier Pety m’a proposé la chapelle de Manissy. Je me suis mis à l’œuvre et l’avant-projet n’ayant pas déplu, j’ai débuté ce travail comme un cadeau merveilleux. Je pense qu’il sera abouti et présenté au terme de l’année 2024."

La décoration se développe sur toute la longueur des murs de la chapelle. "En m’appuyant sur des phrases de la Bible et des Évangiles, j’évoque au début, une idée de la Création, la Terre avant l’homme, puis quelques moments importants dans la vie du Christ avec l’Annonciation, le choix des disciples, la mort du Christ et les pèlerins d’Emmaüs, ajoute l’artiste. Ensuite, les symboles forts de la vigne et de l’olivier font un rappel de l’Apocalypse de Saint-Jean quand il dit "Ne faites aucun mal, ni aux arbres, ni à la terre…" Je termine par un vol d’étourneaux en association avec Roland Barthes déclarant "Je vis les hirondelles voler dans le soir d’été, je me dis "quelle barbarie de ne pas croire aux âmes, à l’immortalité des âmes… Quelle imbécile vérité que le matérialisme. Ainsi la mort nous permet-elle de passer de l’obscurité à la lumière"."

Correspondant Midi Libre : 06 82 48 51 08

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