En quoi consistera la mesure "d’intérêt éducatif" pour les adolescents délinquants souhaitée par Gabriel Attal ?

  • Cette mesure d’intérêt éducatif cible les jeunes de 13 à 16 ans ayant commis des actes délinquants.
    Cette mesure d’intérêt éducatif cible les jeunes de 13 à 16 ans ayant commis des actes délinquants. MAXPPP - VALERY HACHE
Publié le , mis à jour
C. M. AVEC AFP

Après l’annonce de Gabriel Attal de la mise en place de "travaux d’intérêt éducatif" pour les moins de 16 ans, le garde de Sceaux précise ce mardi 30 avril, dans une circulaire envoyée aux procureurs, les contours de cette mesure.

Il n’y aura finalement pas de "travaux d’intérêt éducatif" pour les adolescents délinquants, comme évoqué fin janvier par le Premier ministre, mais une mesure "d’intérêt éducatif" qu’est venue détailler une circulaire adressée mardi 30 avril aux procureurs par le garde des Sceaux.

Gabriel Attal avait présenté lors de son discours de politique générale ce qui devait être une nouvelle sanction disciplinaire et avait pris de court les professionnels du monde judiciaire. La Chancellerie avait ensuite évoqué un dispositif, "très éducatif" qui allait figurer "dans un projet de loi au premier semestre (2024)" et être "affiné à ce moment-là".

Pour les mineurs de 13 à 16 ans

Le dispositif a finalement été inséré dans des cadres juridiques déjà existants, en l’occurrence ceux des stages de formation civique et de citoyenneté.

Cette mesure dite "d’intérêt éducatif" cible les mineurs de 13 à 16 ans qui ont commis un vol ou une petite dégradation pour la première fois.

Elle doit impliquer des policiers, éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et des collectivités et se veut "un premier niveau de réponse pénale", un "outil supplémentaire" dont la visée est de "prévenir toute inscription durable dans la délinquance".

"Il s’agit de s’assurer que ces mineurs, souvent peu connus de la justice, prennent conscience de leurs actes et puissent en répondre", indique la circulaire signée par Eric Dupond-Moretti.

Réparation, réflexion, éducation

La mesure comprend trois volets. L’un dit de réparation est une activité de 20 heures maximum en lien avec l’infraction commise pour réfléchir sur ses conséquences. Une autre séquence de 4 heures se veut une réflexion sur le vivre ensemble, et une troisième, éducative, doit être planifiée avec l’établissement scolaire du mineur.

"Les représentants légaux" de l’adolescent devront "être impliqués à toutes les étapes" de la mesure, dont la protection judiciaire de la jeunesse sera par ailleurs chargée d’en assurer une évaluation annuelle" en lien avec les juridictions, précise la circulaire.

Le projet de nouvelles sanctions annoncé par Gabriel Attal faisait écho aux violences qui avaient secoué la France au début de l’été 2023 lors de plusieurs jours d’émeutes.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (16)
Yarmouk60BDI313 Il y a 15 jours Le 01/05/2024 à 13:01

Les seuls educateurs des enfants ce sont les parents mais sachant que deux salaire ça suffit plus si les parents passe leur temps au travail qui éduc les gosses ?

Un stage de citoyenneté , sérieusement, mdr..

papeete Il y a 15 jours Le 01/05/2024 à 12:18

Vivement Juin pour changer cette équipe experte à placer des emplâtres sur des jambes de bois

minervois Il y a 15 jours Le 01/05/2024 à 14:00

qui changera quoi EN JUIN ? mdrrr

LeonMust Il y a 15 jours Le 01/05/2024 à 15:04

papeete, on a du oublier de vous l'expliquer mais en juin ce sont les élections européennes.
Pas de souci pour vos poulains du RN qui vont pouvoir continuer à toucher des indemnités sans rien faire.

BOY@BBR Il y a 15 jours Le 01/05/2024 à 12:04

La mesure d'intérêt de retour au pays serait la plus efficace.

nana34400 Il y a 15 jours Le 01/05/2024 à 14:48

ADORABLE et bien la vérité