Sur le causse, en Lozère, Laurène Ménard fabrique des savons naturels et des cosmétiques engagés

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    Laurène Ménard et son savon préféré, le plus simple. MIDI LIBRE - STEPHANIE BOULOIR
Publié le , mis à jour

Laurène Ménard a installé sa savonnerie Nerium Natura à Soulages, petit hameau aux environs du Massegros, en Lozère.

Le hameau de Soulages, à quelques kilomètres du Massegros, et ses maisons typiques. C’est dans ce cadre caussenard que Laurène Ménard et son compagnon se sont installés. Ils arrivaient de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, avec, dans les valises de Laurène, ses recettes de savons. La trentenaire a alors décidé d’aménager son atelier dans une partie voûtée de l’habitation, pour poursuivre l’activité de la savonnerie Nerium Natura qu’elle avait créée en 2020. Un pari finalement réussi : la fabrique poursuit désormais son chemin en Lozère.

La recherche du naturel

Son credo : le naturel. C’est en voulant créer des savons pour son usage personnel que Laurène Ménard a fait son premier pas. "J’ai toujours été sensible à l’écologie. J’ai commencé à faire mes propres produits dans l’optique du 0 déchet et du circuit court, résume la jeune femme. Je recherche l’empreinte carbone la plus faible et les produits les plus naturels et français."

Titulaire d’un master en sciences de la mer, elle a finalement décidé de plonger dans le monde de l’entrepreneuriat et de créer sa petite entreprise artisanale. Elle se documente énormément, et suit une formation aux normes d’hygiène. Puis élabore ses recettes. Chacune doit être validée par un toxicologue.

Pas de colorant, pas de parfum, pas d’huile essentielle… Dans son atelier, dans des grands bocaux en verre, macèrent dans de l’huile d’olive des pâquerettes, du romarin, du laurier… Laurène Ménard fabrique ses propres macérats, qui entreront dans la fabrication de certains de ses savons.

Base de soude caustique, huile d’olive du Lubéron, macérats, huile de prune de Gascogne, miel d’Ardèche… Laurène Ménard recherche la recette la plus simple possible, qui convienne au plus grand nombre.

Un développement raisonné

Ses savons sont vendus sur internet et sur les marchés, où ils rencontrent un grand succès. "Ici, j’ai trouvé mes niches. Les marchés d’artisans fonctionnent très bien par exemple. Les touristes qui viennent ici sont sensibles au naturel." Aujourd’hui, la jeune femme a réussi à atteindre un modèle économique viable. Sa gamme compte six savons, deux shampoings solides, un baume pour le corps, un stick à lèvres et un déodorant. Ce printemps, vont sortir un nouveau shampoing et une huile pour le corps, son premier produit non solide, "pour satisfaire les attentes des clients".

"J’ai traversé des périodes de stress, à me demander pourquoi je me lançais là-dedans, confie la jeune femme. Mais j’ai trouvé ma voie." Si elle ne nourrit pas des rêves de grandeur – "je préfère rester une petite structure" –, elle aimerait avoir un terrain, pour cultiver ses plantes, en plus des cueillettes. Et elle vient de décrocher le label Slow Cosmétique, "qui s’intéresse à la fois aux formules et au modèle marketing", lit-on sur le site internet. Sa philosophie : "le moins d’ingrédients, le plus bio", résume-t-elle : "Je voulais vraiment ce label. Tout est passé au crible, les ingrédients, le processus de fabrication… Et même le packaging qui doit être écoresponsable et ne pas contenir d’élastique par exemple." Ces critères rejoignent l’idéal de Laurène Ménard.

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