Un défilé du 1er-Mai à Nîmes, sous la pluie, riche en revendications et en chansons engagées

  • Boulevard Amiral-Courbet, une partie du défilé du 1er-Mai ce mercredi matin.
    Boulevard Amiral-Courbet, une partie du défilé du 1er-Mai ce mercredi matin. Y. B.
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Ce mercredi 1er mai, un défilé a rassemblé à Nîmes plusieurs centaines de manifestants dans le cadre de la Journée internationale de lutte des travailleurs et travailleuses.

"Travailler encore, travailler encore…" Ce mercredi 1er mai, lors du défilé nîmois organisé dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre des travailleurs et des travailleuses, les paroles de Bernard Lavilliers (Les Mains d’or) sorties de la sono des syndicats résonnent dans la rue Général Perrier. "Plus de flamme orange dans le ciel mouillé…" ont pu entendre, sous la pluie battante, de nombreux manifestants.

Ils étaient ce mercredi matin un millier selon les syndicats, moins de 500 selon la police, pour "dire que nous sommes ni pour les actionnaires, ni pour les réactionnaires mais surtout pour la paix. On met un accent particulier sur ça cette année", lance Laurent Alvarez de l’union locale CGT de Nîmes. Ce qu’a confirmé la FSU qui a rappelé son opposition à l’extrême droite lors des discours, alors que Solidaires a évoqué la défense de la protection sociale, mais aussi de la liberté d’expression, du droit à manifester.

Les masques d’Attac

Ce dernier ne voit pas d’évolution du système : "Les actionnaires ont des profits qui explosent. Le problème, c’est que cet argent n’est pas investi dans la production et fait défaut aux travailleurs et travailleuses. […] Réforme du système des retraites, assurance chômage, il y a une volonté de la part du gouvernement d’attaquer sur tous les fronts."

Et le représentant de la CGT, avant les élections européennes du 9 juin prochain, d’enfoncer le clou sur la lutte contre l’extrême droite : "Les populistes sont du côté des actionnaires." Attac s’est aussi, de son côté, attaqué "aux plus riches" en proposant de les taxer davantage. Un message envoyé sur les marches de la Maison Carrée en portant des masques de dirigeants de groupes et du ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Ils ont même revu les paroles d’une chanson populaire : "Savez-vous planter des sous à la mode de chez nous !"

Histoires sociales

Jean Vanhaute, président de l’Institut des histoires sociales du Gard pour la CGT, derrière une banderole aux affiches historiques qui appelaient à manifester dans le département le 1er mai, a rappelé "que ce n’est pas la première fois qu’on défile contre l’extrême droite comme en 2002 lorsque Jean-Marie Le Pen était au second tour de la Présidentielle. Mais, surtout, il ne faut pas oublier que le 1er mai n’est pas une fête comme l’avait instaurée Pétain mais une journée de lutte et de rassemblement". Les premiers défilés ont été organisés dès 1890 dans de nombreux pays.

Ce mercredi, des manifestants ont aussi rappelé le caractère international de cette journée du 1er-Mai en demandant un cessez-le-feu en Palestine et en soutenant les travailleurs palestiniens.