Le traitement de la guerre Israël-Hamas en question pour la 36e édition du festival Visa pour l’Image à Perpignan

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  • Jean-François Leroy, le directeur de Visa pour L’Image a souligné la complexité du traitement de la guerre Israël-Hamas.
    Jean-François Leroy, le directeur de Visa pour L’Image a souligné la complexité du traitement de la guerre Israël-Hamas. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Publié le , mis à jour
Diane Sabouraud

Le directeur du festival international de photojournalisme, Jean-François Leroy, a souligné les complexités du traitement de la guerre Israël-Hamas lors de la présentation de la programmation de la 36e édition de Visa pour l’Image qui se teindra du 31 août au 15 septembre 2024 à Perpignan.

"En 36 ans, c’est la première fois que j’ai autant de craintes sur les réactions que pourrait provoquer une exposition". Jean-François Leroy reste sincère et direct. Lors de la présentation ce lundi 6 mai de 19 des 25 expositions de la 36e édition de son festival international du photojournalisme, programmé du 31 août au 15 septembre à Perpignan, le directeur de Visa pour L’Image a souligné la complexité du traitement de la guerre Israël-Hamas.

Présentation d’une partie de la programmation de Visa pour l’Image ce 6 mai 2024 avec, au micro, Pierre Conte, le nouveau président de l’association.
Présentation d’une partie de la programmation de Visa pour l’Image ce 6 mai 2024 avec, au micro, Pierre Conte, le nouveau président de l’association. L'Indépendant - Michel Clementz

Depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 revendiquée par le Hamas et de manière crescendo jusqu’à ce jour, ce conflit cristallise les débats et l’opinion publique jusqu’en France. Pour l’heure, la guerre doit faire l’objet d’une projection au festival perpignanais. Mais sera-t-elle aussi exposée sur l’un des murs du couvent des Minimes ou de l’Église des Dominicains ?

"J’y réfléchis, je n’ai pas encore pris de décision. Je connais plus d’une vingtaine de photographes gazaouis qui sont enfermés à Gaza depuis le 7 octobre. Je n’ai pas envie de devoir choisir entre leurs travaux. Et, honnêtement, je n’ai pas envie d’avoir cinquante hystériques d’un côté ou de l’autre qui viennent me massacrer une exposition", assure Jean-François Leroy à la tribune de la conférence de presse. Hors micro, il précise à L’Indépendant : "Je veux voir comment les choses évoluent. Notre festival est tributaire de l’actualité que l’on suit au jour le jour".

La projection permet d’ajouter un commentaire et de ne pas livrer seulement la photo

Ce sujet permet de préciser les différences fondamentales entre les deux principaux supports de Visa pour l’Image : l’exposition et la projection. "Normalement c’est simple : si je reçois 25 photos, j’en fais une expo. Si j’en ai 165, je fais une projection. Et, au-delà de ça, la projection permet aussi d’ajouter un commentaire grâce au travail de ma rédactrice et de ne pas livrer seulement la photo. Car, sur une exposition, l’avant-propos de présentation, on sait très bien que tout le monde ne le lit pas".

Outre la guerre Israël-Hamas, Jean-François Leroy a dévoilé une partie de la programmation, entouré des principaux partenaires et introduit par un tout nouveau maître de cérémonie, Pierre Conte, président de l’association Visa depuis un mois. L’évolution de Venice Beach par Karen Ballard, une rétrospective de cinq décennies de photojournalisme par Paula Bronstein, le corps des femmes comme champs de bataille par Cinzia Canneri ou encore les coulisses de la Comédie Française, selon Jean-Louis Fernandez, seront dans le viseur de cette 36e édition de Visa pour l’Image.

Les 19 premières expositions

Venice, Californie, Karen Ballard.
Un monde dans la tourmente, Paula Bronstein / Getty Images.
Le corps des femmes comme champs de bataille, Cinzia Canneri.
Les deux murs, Alejandro Cegarra / The New York Times / Bloomberg.
Comédie-Française : histoires de théâtre, Jean-Louis Fernandez.
Haïti : le pouvoir des gangs, Corentin Fohlen / Divergence pour Paris Match.
Grandir dans la cour d’écrans, Jérôme Gence.
La vie sous les talibans 2.0, Afshin Ismaeli / Aftenposten.
La ville invisible, Paolo Manzo.
Équateur : conflit armé interne, John Moore / Getty Images.
Parcours d’un photographe à travers le quotidien, les conflits et la perte personnelle, Emilio Morenatti / AP.
Minerais de sang, Francisco Proner / Agence VU’.
À 5 km du front, Anastasia Taylor-Lind.
Des voix s’élèvent derrière le mur, Mugur Varzariu.
Alfred’s Journey, Alfred Yaghobzadeh

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Les commentaires (3)
Plumelibre9 Il y a 12 jours Le 07/05/2024 à 09:18

Il faudrait dire une prise de parti pour l auteur du génocide sur des civils pour leur dérober leurs dernières parcelles de terres ( y compris celles du partage fait en 1947) . Ça ressemble à l'horreur qu'on subit jadis les Indiens d 'ameriques accusés de tout par les cow boy qui ne cherchaient qu'à justifier un massacre ayant pour but la colonisation de toutes leurs terres.

Question Il y a 12 jours Le 07/05/2024 à 09:12

Ça les aurait écorché d'écrire "guerre Israël-Palestine" !

Dazibao Il y a 12 jours Le 07/05/2024 à 08:21

Il faudrait plutôt parler du non-traitement de ce massacre.