Cambriolages en série à Montpellier : les deux Algériens surpris dans un squat regorgeant d’objets volés ont été condamnés
Deux autres comparses, placés sous contrôle judiciaire et convoqués à l’audience du tribunal correctionnel de Montpellier le 25 avril dernier, ont été jugés par défaut. Ils ont écopé de huit et dix mois de prison ferme.
"Si j’avais su que ces objets étaient volés, je n’aurais jamais dormi là…" Cet Algérien âgé de 35 ans, en situation irrégulière sur le territoire national et reconnaissant "travailler au black" depuis trois ans, a juré également à l’audience ne pas avoir vu les deux armes de poing ni le couteau qui se trouvaient pourtant sur… sa table de chevet !
"Moi, je m’en suis fortement douté", a renchéri son comparse algérien, âgé lui de 25 ans. "Ça faisait deux jours que j’étais dans ce squat. Je vis du RSA, j’ai une carte de résident de dix ans. Quand j’ai vu tous ces objets, je me suis dit que c’était louche. Mais je n’ai plus de lieu où dormir depuis que mon beau-père m’a mis à la porte. Je ne devais rester là qu’un temps et puis…"
Une caverne d’Ali Baba
Et puis le 20 mars au petit matin, alors que les deux mis en cause dormaient à poings fermés, les enquêteurs de l’unité des atteintes aux biens, en collaboration avec la police technique et scientifique et les équipages de la Bac, ont débarqué et les ont interpellés.
Outre les armes susvisées, la perquisition menée au sein de ces deux appartements isolés et squattés, situés rue du Chemin-Salinier, a permis la découverte de 765 g de résine de cannabis, 175 g de cocaïne, six vélos électriques, une trottinette, un scooter, du matériel électroportatif, des ordinateurs, des téléphones portables, plusieurs cartes bancaires, deux voitures signalées volées et, surtout, des centaines et des centaines de bijoux en tout genre.
Mandat de dépôt
Ces deux Algériens âgés de 35 et 25 ans, ont finalement été reconnus coupables et écroués à Villeneuve-lès-Maguelone. Le plus âgé des deux pour dix mois. Il écope également de cinq ans d’interdiction de territoire national qui prendront effet dès sa sortie de prison.
Le plus jeune, lui, a été condamné à dix-huit mois ferme. En peine complémentaire, le tribunal a également ordonné, pour les deux, une interdiction de détenir ou de porter une arme durant quinze ans.
Une véritable caverne d’Ali baba en somme. "Un endroit qui servait de repère à une équipe de cambrioleurs dont les premiers faits remontent à 2022", a souligné le procureur Marco Scuccimarra.
C’est d’ailleurs après avoir constaté une recrudescence de vols par effraction dans le quartier de La Martelle que les forces de l’ordre ont décidé de mettre en place un dispositif de surveillance nocturne. Une initiative qui s’est avérée payante, le mardi 19 mars, puisqu’à 5 heures du matin, rue Michel-Crépeau, la Bac a interpellé trois individus qui s’affairaient à forcer la baie vitrée d’une habitation.
Absents à l’audience
Après avoir reconnu les faits, ces trois Algériens, en situation irrégulière, âgés de 14 ans, 20 ans et 21 ans, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le mineur faisait l’objet d’une convocation devant le juge des enfants.
Quant aux deux majeurs, ils étaient attendus le 25 avril devant le tribunal judiciaire pour y être jugés. Ils ne s’y sont pas présentés. Pour autant, ils ont été condamnés à huit et dix mois de prison ferme. Un mandat d’arrêt a été délivré à leur encontre.
La boucle est bouclée
Lors de leur garde à vue, l’exploitation d’images contenues dans leur téléphone portable avait permis aux enquêteurs de localiser le squat de la rue du Chemin-Salinier et d’interpeller, le lendemain matin, le reste de l’équipe.
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