Des arènes aux prés, le parcours de Raphaël Chaubet qui fait ses débuts d’éleveur de toros à Nîmes
Ce samedi de la Pentecôte est un grand jour pour l’éleveur Raphaël Chaubet. En matinée, son bétail fait sa présentation à Nîmes.
À un jet de pierres de l’herbe et des toros, il y a le Rhône. Sur la commune d’Arles et la route qui mène à Salin-de-Giraud, le mas de la Grande Rougnouse. C’est là que naît et grandit le bétail de la ganaderia de Raphaël Chaubet, créée il y a 10 ans. Après avoir, dans un premier temps, acheté l’élevage Pourquier, il a décidé de sauter dans le grand bain, de dessiner minutieusement son propre fer (dont le graphisme associe sentimentalement la Camargue et l’Andalousie), et de maintenir ainsi l’afición qui l’anime depuis tant d’années.
Aspirant torero d’abord sous le nom de Raphaël "Santos"
Ayant découvert la corrida à Nîmes et à Arles, Raphaël Chaubet, malgré le peu d’élan familial (doux euphémisme), à le voir s’engouffrer dans sa passion pour la tauromachie, a souhaité très vite la vivre en direct. Des capeas en nombre, des becerradas sous l'"apodo" Raphaël "Santos" (lien avec sa naissance aux Saintes-Maries-de-la-Mer), une inscription au Centre français de tauromachie et une activité soutenue aux côtés d’Hervé Galtier et des Aficionados prácticos n’ont fait que renforcer son goût pour le toro et la nature. Aujourd’hui encore, il goûte très régulièrement au plaisir de "se mettre devant les cornes".
L’apprentissage du métier, la passion pour la génétique
Conscient de ne pas pouvoir atteindre le niveau des grands "figuras", Raphaël, après ses études, fit le choix d’entrer dans la vie professionnelle, sous plusieurs activités, tout en voulant poursuivre sa proximité avec le toro de combat. Donc, s’en donner les moyens. Aujourd’hui, si plusieurs branches dans le secteur immobilier lui permettent des investissements, c’est dans l’élevage qu’ils sont employés. Avec des achats de vaches et de reproducteurs chez Juan Pedro Domecq (Parladé), Victoriano del Río et Nuñez del Cuvillo, la "camada" compte désormais cent vingt têtes. Grâce à la qualité du sol, à l’irrigation par le biais du Rhône tout proche, la passion du ganadero pour la génétique, ses connaissances techniques ou en matière vétérinaire, Raphaël Chaubet avance à pas mesurés. Des succès l’an dernier à Saint-Gilles ou plus récemment à Béziers sont mieux qu’encourageants. Guidé par le travail inlassable et l’intuition, il franchit les étapes. Mais selon ses mots :"C’est jamais fini". Effectivement. Ce matin, il fait ses débuts à Nîmes. Pas moins. Avec quatre pensionnaires sur lesquels il a veillé pour parvenir à une homogénéité globale, un style, une harmonie et du sérieux. Premier élément de réponse avant midi.
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