Excédés de ne pas voir la voiture réparée, ils enlèvent le “garagiste”

  • La victime est allée porter plainte à la gendarmerie d’Anduze.
    La victime est allée porter plainte à la gendarmerie d’Anduze. Midi Libre - JEAN MICHEL MART
Publié le , mis à jour

Une famille de Massillargues-Atuech, près d’Alès, est poursuivie pour extorsion, vols et violences en réunion.

L’histoire part d’une voiture en rade appartenant à une femme de Massilargues-Atuech de 43 ans. Pour la réparer, un ami belge de 60 ans lui conseille un garagiste amateur, prêt à s’occuper du véhicule pour la somme de 500 €. L’argent est transféré par virement. Mais pensant un souci dans la transaction, la quadragénaire apporte aussi au “garagiste” 500 € en liquide. Mais voyant que 1 000 € lui manquent au total, sans réparation faite du véhicule, elle décide, excédée et aidée de ses deux fils jumeaux de 19 ans et de son ami, d’enlever le réparateur.

"Expédition punitive"

Le 15 avril dernier, le groupe le kidnappe et l’embarque dans une voiture. Une fois dans un coin reculé, ils lui assènent de nombreux coups et lui forcent à signer une reconnaissance de dette et le menacent de représailles s’il porte plainte. Sous la contrainte, la victime signe le document mais se rend rapidement à la gendarmerie d’Anduze. Il écope aussi de 5 jours d’ITT suite à l’agression.

Interpellés à leur domicile, les quatre mis en cause ne sont pas connus des services de justice. Devant le parquet ce mercredi 24 avril, le sexagénaire reconnaît les faits, mais la mère et ses deux fils contestent, affirmant que la victime est montée de son propre chef dans la voiture et a signé le document de son plein gré.

Placés sous contrôles judiciaires, ils seront tous jugés devant le tribunal correctionnel d’Alès le 17 octobre prochain pour vols et violences en réunion, menaces et extorsion. "C’était une expédition punitive", estime le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini. "Ils font partie de ces gens qui pensent pouvoir faire justice eux-mêmes. Sauf qu’en France, ça ne se passe pas comme ça."