Guerre en Ukraine : un "bouclier humain" composé de 35 à 40 civils empêcherait Kiev d'attaquer la Russie à Kharkiv

De nouvelles accusations de ce qui s’apparenterait à un crime de guerre pèsent contre la Russie. Jeudi, l’Ukraine a déclaré que l’armée du Kremlin avait utilisé une quarantaine de civils pour l’empêcher d’atteindre le nord de Kharkiv. 

Des civils parmi les victimes

Selon Kiev, que cite France 24, la Russie, après avoir mené une attaque à Vovtchansk, a pris des dizaines d’otages. Lors de cette action, au moins un civil ukrainien aurait perdu la vie.

Les troupes russes accusées ont conquis en quelques jours une zone de 260 kilomètres. Pour la protéger, ils auraient utilisé 35 à 40 civils ukrainiens en guise de "bouclier humain".

La Russie n’a pas réagi à ces accusations. Depuis le 10 mai, elle mène une offensive terrestre sur la région de Kharkiv depuis la frontière nord.

Une pratique condamnée

Les Conventions de Genève mentionnent l’utilisation de personnes civiles pour protéger certains lieux d’opérations militaires adverses. Selon la Cour pénale internationale, "le fait d’utiliser la présence d’un civil ou d’une autre personne protégée pour éviter que certains points, zones ou forces militaires ne soient la cible d’opérations militaires".

En revanche, le droit international n’interdit pas l’emploi de "bouclier humain" en le formulant comme tel. Mais son utilisation rentre en conflit avec une autre règle, à savoir le droit de ne pas être arbitrairement privé de la vie. Cela revient à parler de "droit à la vie". Pour cette loi, aucune exception n’est admise, pose le Comité international de la croix rouge.