Voile : Charline Picon et Sarah Steyaert en quête de régularité avant les Jeux Olympiques

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  • Sarah Steyaert et Charline Picon veulent monter en puissance afin d’être prêtes pour les JO.
    Sarah Steyaert et Charline Picon veulent monter en puissance afin d’être prêtes pour les JO. MAXPPP - SPEICH Frederic
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Championne du monde pour l’une, championne olympique pour l’autre, Sarah Steyaert et Charline Picon se sont lancés dans un dernier défi un peu fou en 49erFX. Elles font leurs gammes lors des championnats d'Europe sur La Grande-Motte International Regatta.

Ce sont deux mamans qui pourraient profiter tranquillement de leurs retraites sportives et se retourner sur un palmarès qui parle de lui-même. Mais l’appel du large, des Jeux Olympiques dans leur pays a été le plus fort.
À 37 ans pour Sarah Steyaert et 39 ans pour Charline Picon, elles ont décidé de replonger pour une dernière danse.

"Elle m’a appelée en 2019 pour me dire qu’elle avait ça dans la tête. Enfin, qu’elle lançait un sujet. Après, se dire, pour moi, repartir pour aller revivre ses émotions aux Jeux olympiques, c’était une de mes motivations. Et aller chercher une médaille que je n’avais pas réussi à avoir, le faire partager avec ma famille, le partager avec Charline et tous ceux qui sont présents en France, c’était toutes mes motivations", ne cache pas la Bordelaise de naissance qui a déjà participé à trois éditions des Jeux (2008, 2012, 2016) mais sans récompense (5e, 16e, 7e en 49erFX).

Une question de partage

Pour sa coéquipière, c’est aussi une question de partage puisqu’elle restait sur une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Tokyo ne RSX (planche à voile). Mais Covid oblige, sans public, ni famille. "En étant mère de famille, c’était une Olympiade qui semblait moins lourde en déplacement, en tout cas plus facile à gérer. Et puis de vivre dans les Jeux en France, il y a peu d’athlètes qui peuvent dire qu’ils ont vécu les Jeux dans leur pays. Il faut qu’ils tombent à un moment où tu es encore en carrière et où tu peux être sélectionnée."

Encore faut-il se qualifier surtout quand on change de série pour la championne olympique de Rio puisque la planche à voile est désormais à foil. "Techniquement, je suis reparti de zéro. C’est un nouveau sport.
Mais ce sont les mêmes parcours, le vent, les feelings, le côté mental d’être au combat, etc… Ça reste la même chose. Après, la technique, il faut répéter, répéter, répéter. "

 

Plutôt avec succès puisqu’elles ont gagné leur sélection olympique ce qui n’était pas gagné pour un équipage jeune. "Oui, c’est un soulagement. C’est une étape obligatoire. Elle n’a pas été simple. Effectivement, soulagement, c’est un mot qui est revenu. Maintenant, ce n’est pas l’objectif en soi " ne perd pas de vue Sarah Steyaert.

Leurs expériences, un atout

Il leur reste beaucoup à faire et les deux femmes en sont bien conscientes. "En équipage, il faut la cohésion, la synchronisation et la collaboration", assure Charline Picon qui avec sa barreuse a privilégié lors de leurs deux premiers jours à La Grande-Motte, la préparation mentale.

Les deux trentenaires grâce à leur grande expérience ont identifié sur quoi elles pouvaient progresser. "On doit accentuer nos points forts. Moi, personnellement, je pense que j’ai une qualité de barre et on a une lecture du vent qui est assez fine. Donc ça, on peut s’appuyer sur ces points-là. J’ai aussi beaucoup de sensations du bateau pour savoir s’il est rapide, pas rapide, etc. Charline aussi là-dessus. On est en train de développer sur ce support. Elle en a sur son ancien mais il faut les développer", insiste celle qui a été championne du monde et championne d’Europe en Laser radial.

Des forces techniques sur l’eau mais aussi des qualités mentales à ne pas négliger. "On est des warriors. On va aller chercher des ajustements pour augmenter nos statistiques au départ et éliminer l’irrégularité. Parce qu’on est capable de faire des bonnes manches, maintenant il faut que ça soit plus régulier", a analysé Charline Picon.

Le chantier est là devant elle dès de championnat d’Europe au Grau-du-Roi. "On sait qu’individuellement, on est capable de grandes choses. Associer nos deux noms, c’est chouette. Maintenant, dans les faits, il faut réussir à additionner nos forces et on travaille dessus", indique Sarah Steyaert.

"Je trouve qu’on est dans une belle phase où on engrange chaque journée, chaque moment. On les analyse, on engrange l’expérience. Je pense que le jour des Jeux, on saura exactement ce qu’on a à faire ensemble", est persuadée Charline Picon. Et se diriger vers une médaille et une retraite définitive.

Les Français placés en 49er

Cette première journée de La Grande-Motte International Regatta aura souri aux équipages italiens. En 49erFX, les Transalpines Jana Germani et Giorgia Bertuzzi ont été les plus régulières en se classant chaque fois à la 5e place des trois régates du jour, ce qui leur permet de prendre la tête du championnat d’Europe. Les Françaises Charline Picon et Sarah Steyaert avaient bien commencé en remportant la première manche. Les Rochelaises ont été moins à l’aise (9e et 16e) ensuite dessalant lors de la troisième pour pointer à la 6e place.

On trouve dans le Top 5 les autres sélectionnés olympiques français Erwan Fischer et Clément Pequin en 49er (2e, 12e, 6e). Ils sont devancés par d’autres tricolores Lucas Rual et Émile Amoros quatrièmes après les trois régates sur cette série menée par les Britanniques James Peters et Fynn Sterrit.

En Nacra17, c’est donc l’Italie avec Ruggero Tita et Catarina Banti qui a pris le meilleur départ. Les champions olympiques et triple champions du monde devancent sont bien partis pour remporter un nouveau titre mondial (2e, 1er, et 1er sur les trois régates). Les Français sont un peu plus en difficulté puisque Lou Berthomieu et Tim Mourniac n’occupent que la 15e place tandis que Margaux Billy et Noah Chauvin ont fini la première journée en 17e position.

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