JO Paris 2024 : Simon Caselli, porte-étendard des traditions et de l’identité sétoise
Le jouteur, double vainqueur de la Saint-Louis et désormais co-président de la Lance Amicale, est également marin pêcheur et docker. Un homme entier, qui porte en lui les caractéristiques de l’Île singulière.
Sur le canal de Sète, Simon Caselli défilera ce lundi 13 mai flamme olympique à la main. Et avec lui, les traditions de cette île si singulière seront bien embarquées. Double vainqueur de la Saint-Louis, l’homme est également marin pêcheur et docker. Fin mai, il partira ainsi pour trois semaines en mer, à la pêche au thon rouge. Un métier qu’il exerce depuis 2008, l’année de sa montée en "lourds".
La mer, toujours la mer
En fait, tout est lié à la mer avec Simon Caselli. Bac en poche, il a rejoint la fac de droit. Pour un semestre seulement, avant de travailler comme serveur pendant quatre mois à Londres. Puis direction la Libye pour sa première saison de pêche. Suite aux restrictions de 2010, il est parti dans la marine marchande en Algérie, puis a travaillé dans le remorquage et le renflouage de bateaux sur la Côte d’Azur avant d’intégrer, à Toulon, un remorqueur dans l’arsenal militaire pour les bateaux de la Marine Nationale. Et depuis 2018, cinq ans après sa dernière campagne, il a réembarqué pour le thon.
Finalement, sa seule infidélité à la Méditerranée aura été Londonienne. « J’y ai vécu une super expérience. Je sortais de l’école, je n’avais pas vraiment travaillé dans ma vie, je rencontrais une autre culture. Mais la mer m’a vraiment manqué. »
Les racines du Petit Prince
Il était bien, dans son auberge de jeunesse, à Notting Hill. Mais le coup de foudre, il l’avait déjà eu pour une autre région, plus latine. « Ici, j’ai mes racines. Une partie de ma famille vient d’Italie (Calabre, Cettara et Diamante) et, du côté de ma mère, on est Français et Catalan. Peut-être même aussi Espagnol, parce que mon arrière-arrière-grand-mère avait une tante qui était dame de compagnie de la Reine d’Espagne ! »
Simon Caselli, lui, est aujourd’hui le Petit Prince des joutes. Un Sétois bien dans sa ville, co-président de la Lance Amicale, qui aime suivre les matchs de l’OM avec ses amis et tape beaucoup dans des balles de golf, même si quelques clubs ne s’en sont jamais remis. Et ce qui le fait vibrer par-dessus tout ? « Ma famille, qui m’a toujours soutenu dans les bons comme les mauvais moments. Ma femme qui m’a offert le plus beau des cadeaux, mon travail qui est ma passion depuis petit, Smooth et, bien sûr, ma petite princesse Marie. »
Dans l’ADN de sa ville
Et même s’il s’en défend, l’humble Simon Caselli entre parfaitement dans le costume de porte-étendard de sa ville. « J’ai juste gagné deux fois la Saint-Louis… Être apprécié, je l’entends. Mais je ne suis pas important par rapport à des personnes qui ont modelé Sète, qui l’ont fait rayonner dans le monde entier. Delphine Le Sausse est, en ce sens, beaucoup plus légitime que moi, dont les “exploits” ne dépassent pas les frontières sétoises. Tu peux avoir gagné dix Saint-Louis, tu n’es pas quelqu’un pour autant. La vraie star de la famille, c’est mon arrière-grand-père maternel, qui était aviateur pendant la seconde guerre mondiale et qui a reçu la Légion d’Honneur et la médaille du Soleil Levant ! En revanche, oui, je colle totalement à l’ADN de Sète. Et si un jour je dois vivre ailleurs, je resterai ce que je suis. Un Sétois, grande gueule, mais franc et honnête. »
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