#Metoo cinéma : la liste de 10 acteurs visés par des accusations d’agressions sexuelles qui fait trembler Cannes… n’existe pas
Mediapart a réagi ce lundi 13 mai au soir à la rumeur selon laquelle la rédaction aurait entre ses mains une liste sur laquelle figurent les noms de dix stars du cinéma accusés de violences sexuelles, qu’elle s’apprêterait à publier à l’ouverture du Festival de Cannes.
Le 7 mai dernier, Midi Libre relayait une information selon laquelle "une liste de dix noms d’acteurs, réalisateurs et producteurs accusés d’agressions sexuelles" pourrait être dévoilée durant la première montée des marches du Festival de Cannes, qui s’ouvre ce mardi 14 mai.
Sur X, anciennement Twitter, de nombreux posts ont rapporté que cette "liste noire" qui fait trembler le cinéma français, déjà ébranlé par une série d’accusations de violences sexuelles visant bon nombre d’acteurs, de réalisateurs et de producteurs, serait entre les mains de la rédaction Mediapart.
"Le spectacle médiatique est pathétique"
Ce lundi 13 mai en début de soirée, le journal d’investigation a tordu le cou à cette rumeur forgée sur les réseaux sociaux et relayées par des médias, qui hantaient la Croisette.
"Depuis plusieurs jours, certains médias, y compris sérieux, évoquent l’existence d’une supposée 'liste' d’auteurs présumés de violences sexuelles, que Mediapart s’apprêterait à publier. C’est faux, évidemment. À la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, le spectacle médiatique est pathétique", écrit Mediapart.
#MeToo : la force tranquille de l’information
— Marine Turchi (@marineturchi) May 13, 2024
Non, @Mediapart ne publie pas de «listes», mais des enquêtes qui sont le fruit de plusieurs semaines ou mois de travail, portent sur des informations recoupées, et sont respectueuses du contradictoire. https://t.co/gesbgkeBUR
"Mediapart ne publie pas de 'liste'. Quand nous révélons des faits à propos de violences sexistes et sexuelles, comme sur l’ensemble des sujets d’intérêt général que nous couvrons, nous publions des 'enquêtes' portant sur des informations recoupées", poursuit le média. "Une enquête qui n’est pas publiée n’existe pas".
Une esquive
Au final, "la rumeur […] offre une esquive à celles et ceux qui ne veulent entendre ni Judith Godrèche, ni Adèle Haenel, ni Isild Le Besco et tant d’autres. Qui refusent de bousculer leurs certitudes, de questionner le cinéma, le rôle de l’image et de l’art dans nos représentations et la reproduction des rapports de domination et de pouvoir", déplore Médiapart.
Cette clarification pourrait permettre au Festival de Cannes de se recentrer sur l’essentiel, à savoir les stars attendues, les monuments du 7e art ou encore la flamme olympique qui montera le tapis rouge.
La question #Metoo ne devrait cependant pas être en reste, notamment au lendemain de la publication d’une nouvelle enquête publiée par Elle dans laquelle neuf femmes accusent le producteur de cinéma français Alain Sarde. L'actrice qui s'est positionnée comme fer de lance du mouvement #Metoo en France, Judith Godrèche, l’incarnera aussi à travers sa présentation le 15 mai de "Moi aussi", le court-métrage de 17 minutes qu’elle a réalisé sur le sujet des violences sexuelles.
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