Fièvre de Lassa : quelle est cette maladie dont un premier cas a été détecté en France ?
Un premier cas de fièvre, endémique dans certains pays africains, a été détecté en France. L’homme est hospitalisé dans le Val-de-Marne. Quelle est cette fièvre et comment la maladie se transmet-elle ?
Un militaire de retour de l’étranger a été hospitalisé en Ile-de-France. Il souffre d’une fièvre de Lassa, une fièvre hémorragique virale dans certains pays d’Afrique, a indiqué le ministère de la Santé jeudi 2 mai 2024. Il s’agit du premier cas identifié dans l’Hexagone. Vingt personnes sont mortes de ce virus mi-avri au Nigeria, note Le Point.
Son état de santé n’inspire "pas d’inquiétude", selon le communiqué du ministère cité par L’Express. "Une enquête épidémiologique approfondie est en cours pour déterminer les personnes qui auraient été en contact à risque avec le patient."
Un petit rongeur réservoir principal du virus
Cette fièvre hémorragique est causée par le virus Lassa, qui doit son nom à la ville de Lassa, au Nigéria où le virus a été isolé pour la première fois en 1969, selon l’Institut Pasteur. Il se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs, indique le site de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur péri-domestique appelé Mastomys natalensis, d’après l’Institut Pasteur : "Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l’intérieur des habitations, et leur taux d’infection peut aller jusqu’à 80 %".
Quel taux de mortalité ?
La fièvre de Lassa est endémique au Bénin, au Ghana, en Guinée, au Libéria, au Mali, en Sierra Leone et au Nigéria, mais elle est sans doute présente aussi dans d’autres pays d’Afrique occidentale, selon l’OMS, qui précise : "Le taux global de létalité est de 1 %. Des soins de soutien précoces, axés sur la réhydratation et le traitement symptomatique, améliorent les chances de survie".
Et les symptômes ?
La durée d’incubation varie de 2 à 21 jours. Après quelques jours, les malades peuvent présenter des céphalées, une irritation de la gorge, des myalgies, des douleurs thoraciques, des nausées, des vomissements, des diarrhées, une toux et des douleurs abdominales, toujours selon l’OMS.
"Dans les cas sévères, les symptômes s’aggravent ensuite, avec l’apparition d’œdèmes, de signes hémorragiques, d’épanchements péricardiques et pleuraux, et plus rarement d’encéphalites", détaille l’Institut Pasteur. "La fièvre de Lassa est d’une extrême gravité pour la femme enceinte, conduisant fréquemment au décès de la mère et systématiquement à celui du fœtus".
Vaccin ?
Actuellement, aucun vaccin ne protège contre la fièvre de Lassa, souligne l’OMS. Des recherches sont menées pour en mettre un au point, précise l’Institut Pasteur.
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