Trois millions d’euros saisis en cash, 20 arrestations... le laboratoire saisi à Madrid produisait 100 kilos de cocaïne par mois

  • Une partie du magot raflé par les policiers espagnols.
    Une partie du magot raflé par les policiers espagnols. Europol
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Des villas de luxe, des voitures de sport et des bateaux de plaisance ont également été saisis lors de ce coup de filet qui a ciblé 27 cibles en Espagne.

Les photos publiées ce lundi 6 mai par Europol sont impressionnantes : d’énormes liasses de billes de 100 euros et de 500 € jonchent une table, autour de laquelle se trouvent des agents de la Guardia Civil. Le 30 avril, lors d’un coup de filet supervisé par l’organisme policier européen et associant les agents américains de la DEA (Drug Enforcement Administration), un laboratoire clandestin qui était capable de produire 100 kilos de cocaïne par mois a été démantelé près de Madrid : 21 fûts de produits chimiques y ont été saisis.

50 kilos de cocaïne saisis

Le coup de filet a aussi ciblé 27 propriétés dans les provinces de Pontevedra, La Corogne et Madrid, où trois millions d’euros en liquide ont été saisis, et 20 suspects, 19 Espagnols et un Colombien ont été interpellés. Et les saisies de drogues sont également impressionnantes : 50 kg de cocaïne, 1 kg d’héroïne, 1,7 kg de haschisch, 1 kg de Tusi, 10 kg de marijuana, 750 g de MDMA, 10 000 pilules d’ecstasy, 700 grammes d’amphétamines.

De luxueuses villas et des voitures de sport, et même des bateaux de plaisance ont également été mis sous séquestre. Le suspect est soupçonné d’avoir importé des tonnes de cocaïne et de feuilles de coca d’Amérique du Sud vers l’Espagne dans des voiliers et des catamarans d’Amérique du Sud vers la Galice, en embauchant de jeunes skippers inconnus de la justice.

Une nouvelle tendance des cartels de la cocaïne

La cocaïne ou les feuilles de coca étaient ensuite acheminées dans des véhicules équipés de caches aménagées, jusqu’à ce laboratoire installé dans la banlieue de Madrid où la cocaïne était extraite des feuilles de coca. Cette affaire confirme une nouvelle tendance dans le trafic de cocaïne : la drogue non transformée est exportée pour être traitée chimiquement dans des laboratoires clandestins des pays de destination, ce qui permet de réduire leurs pertes en cas de saisies douanières ou policières.