MHSC : à l’image d’Othmane Maamma, à l’entrée en jeu prometteuse devant Monaco, le club montpelliérain veut s’appuyer un peu plus sur ses jeunes
Il a crevé l'écran pour sa première en Ligue 1, Othmane Maamma (18 ans) fait partir de l'avenir du MHSC, comme Khalil Fayad ou encore Lucas Mincarelli.
Les jeunes vont vite, toujours plus vite. Dimanche, dans une Mosson quelque peu éteinte avant l’extinction des lumières, un gamin de 18 ans, Othmane Maamma, a rallumé la flamme, lors de la dernière demi-heure devant Monaco, et ses pépites Ben Seghir et Akliouche.
Tout droit sorti de l’inconnu, et du centre de formation, ce jeune Alésien a mis le feu au stade, réveillé le public de La Mosson et fait le spectacle en toute efficacité, sous l’œil de Téji Savanier, magicien suspendu et en tribunes.
Au relais de Mousa Tamari, l’une des recrues phare à nouveau en veilleuse, Maamma est allé droit au but. Grand pont, crochets répétés, débordement et surtout centres : cet international U20 marocain a poussé son audace jusqu’à offrir deux balles de but à Tanguy Coulibaly et Akor Adams, rappelant en creux le manque d’efficacité de l’attaque au crépuscule de la saison.
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Tout comme devant Nice, Lens, Marseille ou Lyon, il aura manqué des buts à Montpellier pour croquer un gros poisson comme Monaco et échapper à une dernière défaite (0-2) à La Mosson.
Quinze ans plus tôt, à l’heure du retour en Ligue 1 face au Paris SG, un autre franco-marocain, Younes Belhanda, avait étalé la même insolence et le même talent au nez des Parisiens et de Claude Makelele. Lancé par René Girard, étincelant en finale de la Gambardella, il avait laissé son empreinte dès ses premiers pas, avant de marcher sur la Ligue 1 trois ans plus tard.
La formation, un savoir-faire traditionnel
Depuis toujours, Montpellier puise dans ses ressources naturelles. Celle d’un centre de formation accouché dans des bungalows au stade de La Mosson, au début des années 80.
De la génération Laurent Blanc à celle de Belhanda, en passant par celle de Carotti, Montpellier a toujours vécu ses pics de réussite avec ses meilleurs jeunes. Et parfois bouclé ses années de vaches maigres avec eux.
Budget serré, séquelles de Mediapro et incertitude autour des droits télé, le président Laurent Nicollin favorise cet appel d’air entre le centre de formation et la Ligue 1. Autour d’un socle de cadres, au renouvellement en cours, le patron veut gonfler les rangs de l’éternelle jeunesse.
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Michel Der Zakarian, qui a entendu quelques reproches lors de son exil breton (2021-février 2023), ouvre un peu plus la porte à ses jeunes, s’ils suivent à la lettre l’exigence du haut niveau et de la compétition. « J’espère qu’il (Maamma, NDLR) va continuer à progresser, à écouter le staff. S’il veut grandir, il faut emmagasiner et retranscrire sur le terrain », glisse-t-il, pour mieux prévenir le jeune attaquant. Et les autres.
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Othmane Maamma se greffe à une ribambelle de joueurs plus ou moins jeunes : Bertaud, Tchato, Fayad, Mincarelli, Guéguin, lancés ou relancés, pour suivre les pas de Chotard et son 150e match en Ligue 1, ou encore Elye Wahi et Maxime Estève, partis en laissant dans les caisses de quoi rafraîchir les murs de Grammont.
Le 2 juillet, Maamma sera là pour débuter la prochaine saison, aux côtés de Issoufou, de Junior Ndiaye, Ngosso, peut-être du Mbappé d’ici, milieu sorti de l’académie camerounaise d’Henri Bédimo, pour participer à la longue préparation estivale.
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— MHSC (@MontpellierHSC) May 13, 2024
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Avant de songer à l’été, pour certains d’entre eux, il y a un printemps à écrire. Dimanche prochain, ils s’apprêtent à disputer le quart de finale du championnat de France U19, à Nantes, référence en matière de jeunesse. Au sein d’un effectif, toujours amputé de plusieurs titulaires, Maamma, lui, pourrait faire une escapade du côté de Bollaert. Au moment où Montpellier éclaire son avenir à la lampe de mineur de fond, la lumière peut venir une fois encore de ses jeunes.
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