Dépenses incompressibles des ménages français : elles ont baissé de 62 euros sur un an, selon Lesfurets

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  • Alors que les dépenses contraintes dans le budget des ménages ont baissé sur un an, seules celles liées à l'électricité ont augmenté.
    Alors que les dépenses contraintes dans le budget des ménages ont baissé sur un an, seules celles liées à l'électricité ont augmenté. MAXPPP - Richard Villalon
Publié le , mis à jour

Signe de la baisse de l’inflation, ces dépenses, dites contraintes, sont en baisse pour la première fois, depuis la création, il y a cinq ans, de l’indice lancé par le comparateur. De 5 % sur le plan national, de 1 % en Occitanie.

Il faut y voir sans doute le signe du reflux de l’inflation. Le comparateur Lesfurets publie ce mardi la 6e vague de son Indice des dépenses contraintes, auxquelles doivent faire face les ménages français. Ce sont ces charges fixes qui pèsent sur le budget des Français et auxquelles ils ne peuvent échapper, comme le gaz, l’électricité, le téléphone, les transports, l’assurance, le loyer, etc. Pour la première fois depuis la création de cet indice, en partenariat avec l’institut CSA Research, ces dépenses sont à la baisse.

De 5 % sur un an, ce qui représente pour le portefeuille des ménages une baisse de 62 euros, par rapport au printemps 2023. "En moyenne, les Français déboursent 1 133 euros par mois pour leurs dépenses contraintes, soit 35 % de leurs revenus mensuels nets moyens", précise l’étude réalisée pour Lesfurets. Il y a un an, elles pesaient pour 38 % des revenus. En Occitanie, les dépenses contraintes représentent 37 % des revenus mensuels nets des ménages. Elles se situent à un niveau inférieur à la moyenne nationale, puisqu'elles représentent 1 038 euros. Contre 1 189 euros un an plus tôt.

"Cette baisse représente un premier espoir"

"Cette légère baisse des dépenses contraintes représente un premier espoir encourageant pour le pouvoir d’achat des Français, après plusieurs années de hausses continues, note Cédric Ménager, directeur général du comparateur. Malgré cela, les dépenses contraintes représentent toujours une part importante des revenus des Français, quel que soit l’âge où la catégorie socioprofessionnelle. Mais il est important d’avoir en tête que l’on peut faire régulièrement des économies sur ces dépenses".

L’étude recense une panoplie de 11 dépenses contraintes que les foyers français ont à honorer chaque mois. Trois d’entre elles restent incontournables : le logement (chez 97 % d’entre eux), la communication (98 %) et les transports (94 %). "Seule la dépense de gaz/fioul/chauffage collectif enregistre une baisse notable du nombre de Français concernés", note l’étude. Elle ne touche plus que 58 %, d’entre eux, soit une baisse de 4 points par rapport à il y a un an. C’est le "témoignage du net recul des ventes de chauffages au fioul ou à gaz ces dernières années en France".

L’électricité, l’un des rares postes de dépenses en hausse

Il est également observé une baisse sur les autres postes de dépenses contraintes, mais à un niveau moindre. C’est le cas de celles liées au logement, comme le loyer ou le crédit immobilier, qui baisse de 38 euros, passant de 680 euros à 642 euros. C’est aussi le cas du crédit à la consommation, qui passe de 185 euros à 162 euros. Mais aussi du carburant, dont le poids mensuel dans le budget des ménages passe de 132 euros à 119 euros. Une baisse, certes légère, mais "synonyme de retour au calme progressif suite aux pénuries et envolées des prix de 2023".

L’électricité est l’un des rares postes de dépenses qui affiche une hausse. "Sans surprise", celle-ci atteint les 10 euros mensuellement, passant de 103 euros à 113 euros. Mais, pour autant, les tarifs des assurances habitation (68 euros vs 70 euros en 2023) et santé (105 euros vs 104 euros en 2023) semblent stables et l’assurance auto diminue très légèrement, passant de 91 à 85 euros par mois. "Cela peut s’expliquer par un souhait des Français de challenger leurs différentes assurances, afin d’anticiper les différentes hausses de prix annoncées ces derniers mois".

Près d’un Français sur quatre déclare être à découvert chaque mois

Pour la première fois, Lesfurets a cherché à connaître la proportion de Français qui sont à découvert chaque mois. Résultat : "près d’un quart des Français interrogés (22 %), indique être à découvert sur leur compte courant, tous les mois ou presque". Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, puisque ce chiffre s’élève à 31 % chez les 25-34 ans et 37 % chez les parents d’enfants de moins de 15 ans.

"Au-delà de la régularité du découvert, on observe également que sur les 22 % de Français qui se déclarent être à découvert tous les mois, le jour du découvert intervient en moyenne dès le 17e jour du mois", précise l’étude. Près d’un ménage sur deux, autour de 43 %, "déclare même être généralement à découvert dès la première quinzaine". Et 47 %, "entre le 15 et le 25 du mois".

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