Durant trois jours, le roman noir va prendre corps à Frontignan dans le cadre du Firn

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Les abords du Lepap Maurice-Clavel commencent à prendre les couleurs du Firn. MIDI LIBRE - PHILIPPE MALRIC

Littérature, Fêtes et festivals, Frontignan

Publié le 17/05/2024 à 11:01

Philippe Malric

Du 24 au 26 mai, le Festival international du roman noir de Frontignan accueille plus d’une trentaine d’auteurs de roman noir autour du thème du corps.

En cette année olympique et à l’approche des Jeux de Paris 2024, où le corps des participants sera mis à rude épreuve, le Festival international du roman noir de Frontignan ne pouvait que coller à cette thématique en se penchant sur cet élément central de ce type de littérature.

Un thème central dans la littérature noire

Les écrivains du genre se sont depuis longtemps appropriés les sujets tournant autour du trafic d’organes ou du commerce d’êtres humains, de la chirurgie esthétique ou des entraînements sportifs, des tatouages ou scarifications, des addictions ou handicaps, des injonctions ou agressions, des changements de genre ou transmutations, des enveloppes et même des tas de viande. Alors pendant trois jours, du vendredi 24 au dimanche 26 mai, au sein du Lepap Maurice-Clavel de la cité muscatière – véritable cœur battant du Firn à l’occasion de ce moment phare (le Firn organise aussi tous les mois des balades littéraires avec un auteur) – les 35 auteurs invités vont au cours de dédicaces, rencontres, ateliers et lectures sur l’eau, donner leur propre vision du corps.

Du corps et de ses usages

Cela peut-être, par exemple, un corps de sportif, comme celui exposé par Charles Aubert, le local de l’étape, dans son roman biographique Danser encore sur le boxeur tzigane Johann Trollmann, dit Rukeli. Des corps d’enfants disparus comme ceux décrits par Julien Guerville dans Droséra, un corps défaillant comme celui d’un protagoniste de Trente grammes de Gabrielle Massat, ou encore ceux violés pour donner des enfants à des parents en mal d’adoption ainsi que Céline Denjean l’expose dans Matrices. La liste est loin d’être exhaustive.

Quels auteurs seront présents au Firn ?

Charles Aubert (France, Danser encore), Lilian Bathelot (France, Geronimo et moi), Laurence Biberfeld (France, Malencontre), Roxanne Bouchard (Canada, La mariée de corail), Nathalie Castagné (France, Vies, morts et renaissances de Goliarda Sapienza), Manu Causse (France, Bien trop petit), Juliette Cazes (France, Abécédaire illustré des mots de la fin), Séverine Chevalier (France, Une campagne), Craig Davidson (Canada, Cascade), Céline Denjean (France, Châtiment), Marina De Van (France, Brûler l’empreinte), Serguei Dounovetz (France, Sonate pour un massacre), Gaspard Flamant (France, Les Magnifreaks), Élise Follin (France, Mon corps le squelette et moi), Marin Fouqué (France, À la terre), Émilie Gleason (Belgique/Mexique, Sarbacane), Chrysostome Gourio (France, Les Fatals en concert), Dana Grigorcea (Roumanie/Suisse, Ceux qui ne meurent jamais), François Guérif (France, Des moments de cinéma : entretiens), Julien Guerville (France, Mordre), David Le Breton (France, Eloge de la marche), Magius (Espagne, La méthode Gemini), Marijpol (Allemagne, La harde), Gabrielle Massat (France, Trente grammes), Frasse Mikardsson (France/Suède, Breakdance meurtrier), Emmanuelle Robert (Suisse, Dormez en Peilz), Yvan Robin (France, Hervé Le Corre, mélancolie révolutionnaire), Mercedes Rosende (Vénézuela, Des larmes de crocodile), Benoît Séverac (France, Le tableau du peintre juif), Christophe Siébert (France, Volna), David Snug (France, En marche ou grève), Arpad Soltesz (Slovaquie, Colère), David Vann (États-Unis, La contrée obscure), Ava Weissmann (France, La fiancée de personne), Joëlle Wintrebert (France, Les olympiades truquées), Johann Zarca (France, Drag)

Il faudra donc que les visiteurs piochent dans les divers rendez-vous et autres rencontres proposés durant ces trois jours plein pour donner corps à leur intérêt pour ce genre de littérature, la plus lue en France.