Grève des pharmaciens : attention, il pourrait être difficile de trouver une officine ouverte ce week-end de la Pentecôte

  • Les pharmaciens appellent à faire grève ce week-end de la Pentecôte avant de fermer toutes les officines le 30 mai.
    Les pharmaciens appellent à faire grève ce week-end de la Pentecôte avant de fermer toutes les officines le 30 mai. Midi Libre - MICHAEL ESDOURRUBAILH
Publié le
CM AVE AFP

Les pharmaciens appellent à faire grève ce week-end de la Pentecôte avant de fermer toutes les officines jeudi 30 mai pour réclamer des revalorisations financières, alerter sur les pénuries de médicaments et des risques de libéralisation de la vente en ligne.

La Fédération des pharmaciens d’officines (FSPF) et l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont annoncé ce jeudi 16 mai une mobilisation le 30 mai avec la fermeture des 20 500 officines de France et des manifestations sur tout le territoire.

Les officines de garde fermées sur tout le territoire

Avant cette journée commune de mobilisation, l’USPO prévoit même une grève des gardes ce week-end, "organisée localement par les syndicats" qui "s’appliquera partout sur le territoire du samedi 18 au lundi 20 mai".

\ud83d\udce3 L’USPO appelle à l’action pour défendre l’avenir de la #pharmacie d’officine. En point d’orgue : une journée de mobilisation et de grève des #pharmaciens le jeudi 30 mai 2024 !

\ud83d\udd0d Pour en savoir plus, rendez-vous sur \u27a1\ufe0f https://t.co/nXJOKZHszV pic.twitter.com/5TUZGqS07M

— USPO - Pharmaciens d’Officine (@USPO_Pharmacies) April 19, 2024

La dernière réunion multilatérale avec l’Assurance-maladie dans le cadre des négociations conventionnelles, ouvertes fin 2023, mécontente les syndicats représentatifs.

Pour eux, le compte n’y est pas. Ils veulent poursuivre les négociations sur le volet revalorisations proposées par l’assurance maladie. "Le budget qui est sur la table ne permet pas de financer toutes les officines", a déclaré le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset, au cours d’une conférence de presse.

Face à un dilemme

La proposition de revalorisation par l’Assurance maladie dévoilée lors de la dernière réunion multilatérale mardi 14 mai est "inférieure" au milliard d’euros supplémentaires par rapport à 2019 que les syndicats espéraient pour le réseau en 2025, et une "contre-proposition de négociation" a été envoyée mercredi à la CNAM, souligne la FSPF. Une réponse à cette "contre-proposition" est attendue en début de semaine prochaine, a ajouté le responsable, disant faire face à un dilemme.

"On n’atteindra pas le budget nécessaire mais si jamais on ne prend pas ce qui est sur la table on va perdre des centaines de pharmacies supplémentaires", explique Philippe Besset, rappelant que 46 pharmacies ont fermé depuis janvier, après 330 fermetures l’année dernière.

"Et si on ne signe pas cette convention, les pharmacies rurales n’auront pas les 20 000 euros en début d’année", une aide destinée aux pharmaciens qui sont "seuls dans une officine, dans un village isolé où il n’y a pas de médecin". "Nous avons fait le choix de proposer une signature de combat, d’aller au bout, d’essayer de convaincre par tous les moyens les pouvoirs publics et l’Assurance maladie de l’impérieuse nécessité d’aller plus loin dans les revalorisations", a-t-il ajouté.

La branche des pharmacies d’officines compte plus de 130 000 salariés, un chiffre comparable à celui des cliniques privées, qui elles aussi ont prévu un mouvement de grève à partir du 3 juin.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (7)
Diogène Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 17:14

Une grève effective des pharmacies de garde (en plus des autres officines) seraient de la non assistance à personnes en danger

AntiCor Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 08:38

Quelle honte ! Il faut dénoncer le scandale du monopole sur la parapharmacie. Bientôt une pharmacie, ce sera 500 m² de linéaire pour la paraphamacie vendue 50% plus chère qu'en grande distribution, et une petite armoire au fond du magazin avec le peu de médicaments qui restent en stock.

Je suis désolé, mais on devrait pouvoir acheter son dentifrice ou sa brosse à dents librement où on le souhaite sans être obligé de courir après une pharmacie ouverte et payer 2 fois le prix du produit.

Merci.

Messier31 Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 12:15

Vous êtes au courant que vous pouvez acheter votre dentifrice et vos brosse à dents ailleurs qu'en pharmacie ?
Pour votre information, le prix des médicaments est fixé par décrets, la marge des pharmaciens n'est donc pas extensible à l'infini. Pour payer leurs charges (salaires des docteurs, des préparateurs, électricité, loyer ....) ils font une partie de leurs chiffre d'affaire grâce à la parapharmacie. Libre à vous de payer votre brosse à dent 2 fois plus cher dans une pharmacie.
N'oubliez pas que le pharmacien est responsable de la délivrance des médicaments, si le médecin se trompe c'est le pharmacien le responsable.
Alors si vous trouvez qu'ils gagnent trop, pensez à leurs responsabilité, tentez le concours et ouvrez une pharmacie.

m.p Il y a 14 jours Le 18/05/2024 à 00:02

Anticor mais pas anti co. '''''''

AntiCor Il y a 14 jours Le 18/05/2024 à 09:52

Et bien non justement.

A cause du monopole sur la parapharmacie, les produits librement accessibles dans le commerce sont extrèmement limités en nombre et en qualité. En fait, on ne trouve que les produits les moins efficaces et les plus basiques.

Si l'on veut une brosse à dents un tout petit mieux, une solution dentaire un peu plus efficace, alors on doit payer entre 50 et 100% plus cher pour le même produit en pharmacie par rapport à la grande distribution.

De plus, aujourd'hui, il n'y a jamais eu autant de médicaments en rupture de stock, plus de 3000. Les médicaments, il y en a de moins en moins. Regardez la rupture de stock sur les antibiotiques. C'est le retour au siècle dernier, vous pouvez mourir d'un abscès.

roumegaïre2 Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 08:26

Ils gagnent plus que les médecins généralistes. Mais je suis d'accord pour protester contre la pénurie de medicaments.