Guerre en Ukraine : frappe meurtrière à Odessa, rencontre entre Zelensky et Stoltenberg à Kiev... le point sur la situation
Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce lundi 29 avril 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.
L'armée russe progresse dans l'Est, visite surprise de Stoltenberg à Kiev
Une attaque de missiles russes a fait au moins huit blessés et provoqué des dégâts lundi soir sur des immeubles résidentiels et des infrastructures civiles à Odessa, dans le sud de l'Ukraine, selon un dirigeant local.
Par ailleurs, les forces russes combattant en Ukraine ont percé la ligne de front sur plusieurs points lundi, prenant notamment un village dans la région de Donetsk et de nouvelles positions dans la région de Kharkiv, tout en repoussant des attaques de l'armée ukrainienne, a déclaré le ministère russe de la Défense. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a effectué une visite surprise lundi à Kiev pour assurer l'Ukraine de son soutien.
Il a déclaré que les membres de l'Alliance atlantique n'avaient pas tenu leurs promesses d'aide militaire aux Ukrainiens au cours des derniers mois et ajouté que le flux d'armes et de munitions allait maintenant s'intensifier. Le ministère russe de la Défense a annoncé la conquête du village de Semenivka, au nord-ouest d'Avdïivka.
Moscou a également affirmé avoir défait des unités ukrainiennes et des "mercenaires étrangers" dans plusieurs autres localités de la région. La Russie a également déclaré avoir vaincu les troupes ukrainiennes dans les zones de Synkivka, dans la région de Kharkiv, et dans un certain nombre d'autres points le long de la ligne de front. Elle a précisé avoir frappé des sites ukrainiens dédiés à la fabrication de drones.
Dimanche, le ministère russe de la Défense a annoncé la prise de Novobakhmoutovka, un village proche d'Otcheretyne. L'état-major ukrainien a déclaré que ses troupes avaient repoussé l'assaut des Russes près de Semenivka, ainsi que plusieurs autres attaques.
Un ex-soldat reconnaît avoir espionné pour Moscou
Un ancien soldat de l'armée allemande a reconnu lundi au premier jour de son procès avoir espionné au profit de la Russie, justifiant son acte par la volonté d'éviter une escalade de la guerre en Ukraine.
Thomas H., qui travaillait dans le principal service informatique et logistique de la Bundeswehr, a reconnu avoir transmis au consulat russe à Bonn des informations qu'il avait obtenues dans ce service. "C'était mal, je l'assume", a-t-il déclaré devant le tribunal de Düsseldorf.
L'aide "est en route" selon le chef de l'Otan
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé lundi ses alliés occidentaux à accélérer les livraisons d'armes à Kiev pour "faire échouer" une nouvelle offensive préparée par la Russie.
"Ensemble, nous devons faire échouer l'offensive russe", a déclaré Zelensky aux côtés du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. "La rapidité de l'approvisionnement signifie littéralement la stabilisation de la ligne de front", a-t-il ajouté. Il a ajouté que la situation sur le champ de bataille dépendait directement de la rapidité des livraisons de munitions.
Les agriculteurs polonais lèvent leur dernier blocage à la frontière ukrainienne
Les agriculteurs polonais ont débloqué lundi le dernier poste-frontière avec l'Ukraine qu'il occupaient encore, mettant ainsi fin à un blocus de plusieurs mois qui a envenimé les relations entre les deux pays. Le ministre ukrainien de l'Agriculture a salué le "travail constructif" de la Pologne pour lever le blocus, déclarant dans un communiqué que les négociations avec Varsovie et les associations professionnelles n'avaient pas été faciles mais que "l'essentiel est d'avoir obtenu un résultat".
Le porte-parole des gardes-frontières polonais, Andrzej Juzwiak, a déclaré à Reuters que l'accès à tous les points de passage vers l'Ukraine se faisait désormais "sans entrave". Les agriculteurs et les camionneurs polonais bloquaient les postes-frontières avec l'Ukraine depuis la fin de l'automne dernier, dénonçant une situation de concurrence déloyale.
Ils invoquaient l'inaction du gouvernement face à la perte d'activité au profit de concurrents étrangers depuis le début de la guerre en Ukraine, les camionneurs ukrainiens étant dispensés de demander un permis pour franchir la frontière polonaise. Les camions transportant des produits céréaliers, question centrale qui a suscité la colère des manifestants polonais, seront toujours soumis à certaines restrictions, a déclaré le service ukrainien des frontières.
Les manifestations ont suscité de vives critiques de la part des décideurs ukrainiens, alors que les tensions à la frontière se sont aggravées au cours de l'hiver. Varsovie et Kiev ont engagé des pourparlers à différents niveaux pour tenter de trouver une solution, l'Ukraine appelant l'Union européenne à intervenir.
En mars, l'Ukraine et la Pologne ont salué les progrès réalisés dans les négociations sur les importations agricoles, mais l'accord n'a pas été conclu alors que les deux pays s'efforçaient de réduire l'écart séparant leurs prises de position sur les enjeux économiques et sécuritaires.
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