À La Rauze, au sud de Montpellier, le village d’accueil des Roms se ferme sur un bilan positif

Abonnés
  • Une fermeture symbolique du "village" qui sera débarrassé de ses bâtiments modulaires début mai.
    Une fermeture symbolique du "village" qui sera débarrassé de ses bâtiments modulaires début mai. Midi Libre - JEAN-MICHEL MART
Publié le

Le village de transition avait ouvert ses portes en avril 2022 à la suite du démantèlement du bidonville de Celleneuve. 165 personnes y ont été accueillies et accompagnées. Selon les services de l’Etat et la Métropole, associés dans ce dispositif, le bilan est très positif avec 105 personnes relogées et le retour à l’emploi de 46 adultes.

Ils se sont dits "fiers" en refermant définitivement le portail d’accès au site. Michaël Delafosse et le préfet François-Xavier Lauch ont symboliquement mis fin, ce mercredi matin, au village de transition construit dans le quartier de la Rauze. Cette enfilade de bâtiments modulaires avait ouvert en avril 2022, à la suite du démantèlement du bidonville de Celleneuve où vivaient jusqu’à 240 personnes, très majoritairement des Roms de Roumanie.

"Se donner du temps pour ces personnes-là"

L’ouverture de ce dispositif imaginé conjointement par les services de l’Etat et ceux de la Ville répondait alors à la volonté d’accompagner ces familles vers une insertion durable. Avec trois priorités pour les deux associations chargées de conduire le projet, Coallia et 2choses Lune : l’accès au logement, le retour à l’emploi pour les adultes et, enfin la scolarisation des enfants. "Il s’agissait de se donner du temps pour ces personnes-là" a rappelé François-Xavier Lauch.

105 personnes relogées

Selon le bilan de la préfecture, 165 personnes dont 70 mineurs ont donc été accueillis dans le village provisoire de La Rauze. "105 personnes ont été orientées vers un vrai logement" a précisé François-Xavier Lauch. Sur le nombre de résidants, 31 sont repartis en direction de la Roumanie et huit ont fait l’objet d’une mesure d’exclusion du campement pour non-respect du règlement intérieur. Huit autres restent dans des solutions d’habitat d’urgence.

En matière d’emploi, 36 adultes ont trouvé un travail et 10 sont actuellement en recherche d’un poste. Enfin, 80 % des enfants concernées ont effectué leur rentrée en septembre dernier. "Ce n’est pas parce que le village ferme que l’on arrête l’accompagnement. On a un suivi sur la scolarisation pour qu’on garde un très bon taux" indique Michaël Delafosse.

Un accompagnement sur la durée qui, selon le bilan présenté ce mercredi (voir ci-contre), a porté ses fruits. Au total, 165 personnes ont été hébergées dans ce "village". "Je suis fier des gens qui, tous les jours, ont pris en charge ces personnes. Et je tiens aussi à saluer les riverains qui ont toléré ce campement" a poursuivi le représentant de l’Etat. Des riverains, présents pour certains, qui n’ont pas caché leur "soulagement" de voir le portail se refermer tout en admettant "le respect de la parole donnée", deux ans après son ouverture. "On a tenu un engagement de calendrier. Il y a eu une volonté, un chemin, une méthode. On a pris le problème à bras-le-corps. La position du parapluie, à la fin ça n’avance pas" a repris Michaël Delafosse, très satisfait de la collaboration entre les services de la Ville et ceux de l’Etat. "C’est un succès" a-t-il assuré. La "méthode" mise en place intéresse ainsi d’autres villes de France, notamment Strasbourg, confrontées à la même problématique de résorption de leurs bidonvilles.

"On va poursuivre le travail"

Et maintenant ? "On va poursuivre cette politique de résorption" répond Michaël Delafosse. À un moment réservé au regard des coûts engagés, le préfet s’est montré sur la même longueur d’onde. "Je suis prêt à continuer le travail mais pas à fonds perdu, à condition qu’il n’y ait pas de nouvelles installations. On va se remettre au travail" a-t-il indiqué. Le responsable régional de Coallia, Christophe Cavard, lui aussi satisfait des résultats du village de transition, précise : "On vise les bidonvilles de plus de cent personnes. On va entrer dans une phase de discussion avec les services de l’Etat. Il est nécessaire d’avoir plusieurs opérateurs et des réponses adaptées à chaque situation."

Selon la préfecture, il reste aujourd’hui environ 600 personnes vivant dans des bidonvilles ou des squats à Montpellier.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement
à cet article à partir de
2,49€/mois
Voir les commentaires
L'immobilier à Montpellier

399000 €

L'opération se situe sur la commune de Montpellier limitrophe à Saint Jean [...]

174000 €

EXCLUSIF ! Votre agence FDI Services Immobiliers Mas Drevon vous propose un[...]

357000 €

Programme neuf à MONTPELLIER Quartier facultés Hopitaux, APPARTEMENT NEUF D[...]

Toutes les annonces immobilières de Montpellier
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (4)
Pelele Il y a 9 jours Le 25/04/2024 à 05:43

Il est trop mignon notre maire.Pourquoi il n'y a pas d'opération place nette à la Cité Gely.Il y'a des opérations dans tous les quartiers mais pas là-bas étrange non

Pablo34 Il y a 9 jours Le 24/04/2024 à 22:17

Ou sont passés les habitants, lâchés en pleine nature ? Hidalgito semble satisfait, quid de la suite ?

finoude Il y a 10 jours Le 24/04/2024 à 18:12

Les pouvoirs publics ont plus à coeur d'aider les étrangers que les citoyens français! Quand on est en galère il y a très peu de bonnes volontés pour trouver des solutions. Il semblerait qu'il soit plus valorisant d'aider les personnes venant d'ailleurs.